Levée de doute Publié le 18 septembre 2024 Vous avez reçu un mail et cliqué sans réfléchir ? Votre poste...
Lire plus (...)Plaintes envers les cybermenaces, pas encore systématique
Selon les données du service statistique ministériel de la sécurité intérieure, les attaques de ransomwares sont en pleine expansion.
Pourtant, les plaintes déposées ne sont pas systématique et sont parfois insuffisantes.
Le ministère de l’Intérieur vient de rendre publiques des statistiques sur les procédures en lien avec des attaques par rançongiciel ayant visé des personnes morales, entre 2016 et 2020. Si ces chiffres soulignent la progression de la menace entre 2017 et 2020, ils montrent, en creux, que seule une part limitée des victimes prend la peine de porter plainte. De quoi pénaliser les capacités d’investigation des forces de l’ordre.
Pourquoi il est essentiel de porter plainte ?
Pour pouvoir combattre le cybercrime, les forces de l’ordre ont besoin de nombreuses données techniques. De plus, ces données doivent être récentes. Cependant, pour récupérer ses informations, les victimes doivent déposer plainte. Or, aujourd’hui une victime de rançongiciel sur 267 se déclare en commissariat ou en gendarmerie. Pourtant, les autorités pourraient apporter leur expertise, gratuite, dans les premières heures de l’incident.
A l’heure où les cybermenaces deviennent de plus en plus pesantes pour les entreprises, le bilan des dépôts de plainte est inquiétant. A savoir que ces dernières n’ont aucune obligation de déclarer leur incident aux forces de l’ordre : la seule contrainte imposée par la loi est de déclarer la violation du système informatique à la CNIL, l’autorité des données, sous 72 heures.
En général, les chances sont déjà très faibles de récupérer les données volées ou l’argent de la rançon. Mais sans l’ouverture d’une enquête judiciaire, il devient impossible de le faire. Le C3N (centre de lutte contre les cybercriminalités numériques) insiste sur le dépôt de plainte car si les victimes agissent vite et en grand nombre, les autorités pourraient faire du recoupement et mieux cerner les cybercriminels.
Des efforts qui paient
Néanmoins, la diffusion d’information, la sensibilisation et la formation commencent à faire prendre conscience aux victimes qu’il faut agir. Un rapport de novembre 2021 sur la question montre une hausse de 29% de l’ouverture des enquêtes, entre 2019 et 2020. Celles-ci sont en lien avec des cyberattaques. Contrairement aux années précédentes, cette hausse est une avancée pour les autorités car elle représente plus d’une procédure judiciaire par jour.
Enfin, c’est pour ces raisons que Soteria Lab vous incite à aller déposer plainte dès lors que vous observez un malware.
Combattons ensemble la cybercriminalité !
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